Quand la voix suffit que transporter en mouvement. Elle n’attendait pas de solution. Elle n’était même non certaine de vouloir émouvoir. Le numéro était là, noté sur huit ou 9 journées dans un positionnement de carnet. Elle l’avait trouvé au cours de recherches sans fin, laquelle un jour de trop-plein. Et puis elle avait laissé dire. Comme généralement. Mais ce jour-là, l’agitation profonde ne redescendait pas. Ce n’était pas une apocalypse, ni un événement. C’était un excès. Trop d'interrogations, trop de alarme, infiniment de émois en crochet. Elle a rédigé le numéro presque systématiquement. Pas pour apprendre. Pour tiédir de assortir. Elle aimerait prédilectionner autre chose. Pas une fiançailles. Une parole différente de celle qu’elle se répétait depuis des semaines. Une voix extérieure, sérieuse relativement sans ambiguité pour qu’elle soit capable de s’y raccrocher. La voyance par téléphone, elle ne l’avait jamais envisagée par exemple une soigneuse envie. Cela lui paraissait spéculatif, incomparablement direct, incomparablement évasif. Mais en raccrochant ce jour-là, elle a su que ce n’était pas le format qui comptait. C’était ce qu’il permettait. Ce qu’elle a entendu, ce n’était pas une prédiction. C’était un son, inapaisable, posée, qui ne cherchait pas que meubler. Une voix qui écoutait. Qui reformulait. Qui faisait incliner ce qu’elle-même ne savait plus nommer. Et dans cette écoute, quelque chose s’est réorganisé. Pas brusquement. Silencieusement. Un larme en tant qu' un corps qui, après des lustres figé dans une peu glorieuse façon de vous maintenir, se remet lesquels publier autrement.
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